jeudi, 03 juillet 2008
LES FENETRES ETAIENT FERMEES
Les fenêtres étaient fermées obstinément. Leur teint brouillé, leurs yeux vides et leurs rides témoignaient de nombreuses années passées dans cet endroit.
Calfeutrés dans leurs bureaux surchauffés, ils restaient indifférents à la chaleur ambiante. Le ventilateur tournait mais cet objet ridicule brassait un air devenu irrespirable.
Les yeux immobiles sur leurs écrans, ils exécutaient des tâches ingrates dans un silence religieux.
Dehors, un vent rafraîchissait les passants et dérangeait leur chevelure.
J'ai eu envie de leur crier : "ouvrez cette fenêtre !". Mais j'étais devenue comme eux, inerte, déjà vaincue, prisonnière de leurs habitudes....
22:55 Publié dans Nouvelles et textes brefs | Lien permanent | Commentaires (14) | Tags : culture, écriture, journal intime, nouvelles et textes brefs
Commentaires
Merci pour le com.
Et je vous envoie un peu de la fraîcheur nécessaire à rompre la fatale spirale du ramollissement dans laquelle sont prisonniers ces actuers de cette Nouvelle.
Écrit par : alphomega | jeudi, 03 juillet 2008
Bonjour Elisabeth,
Un petit coucou avant le départ, je te souhaite une bonne journée à l'air pur !
Écrit par : Christian | vendredi, 04 juillet 2008
Envie de joindre mon cri à la narratrice, j'ai besoin de respirer la liberté. Encore une raison pour laquelle j'ai choisi mon métier.
Amitiés.
Écrit par : Dana | vendredi, 04 juillet 2008
Peut-être qu'ils n'arrivaient pas à faire fonctionner l'air conditionné. ;-) J'imagine ces mauvaises ambiances de travail.
Écrit par : stéphane | vendredi, 04 juillet 2008
Je ne crois pas que tu sois, comme eux, immobile et fossilisée. tes mots sont trop vivants. Bises.
Écrit par : ariaga | vendredi, 04 juillet 2008
Une atmosphère kafkaienne bien décrite,bravo
Écrit par : LAURA | samedi, 05 juillet 2008
Comme il n'y a pas de nom d'auteur, je suppose que c'est toi qui a écrit ce texte. Amabiance kafkaïenne en effet, comme le dit LAURA. Et question écriture, tu fais des progrès.
Écrit par : domino_ | samedi, 05 juillet 2008
L'horreur dans les bureaux, aujourd'hui, c'est la clim. Ils la mettent à fond et... on a froid. C'est la dernière lubie des collègues.
Écrit par : Manuel Ruiz | samedi, 05 juillet 2008
Un paragraphe de ton roman en préparation?? très joliment écrit..
Écrit par : sister for ever | samedi, 05 juillet 2008
Sister : non ce n'est pas un extrait de mon prochain livre... Cela n'a pas de rapport. Merci de ton passage.
Manuel : dans les magasins aussi il fait froid.
Domino : oui c'est moi qui ai écrit cela car je me suis rendue dans un bureau et j'ai vécu un peu cet instant. Merci pour les progrès.
Laura : tu as trouvé le mot juste et merci pour le bravo.
Ariaga : oui c'est juste un rêve...
Stéphane : je n'ai pas vu de climatisation dans ce bureau, il ne devait pas y en avoir.
Dana et Christian : oui, j'ai besoin d'air pur aussi.
Écrit par : elisabeth | samedi, 05 juillet 2008
Ouvrir la fenêtre c'est s'ouvrir aussi au monde , aux autres .
Écrit par : Gil Brieuc | dimanche, 06 juillet 2008
une belle image de nos amis les bureaucrates qui bien souvent vivent clafeutrés dans un cocon oubliant que les fenêtres ça existe ...
une bonne soirée à toi .
amitiés .
tony
Écrit par : tony87000 | dimanche, 06 juillet 2008
c'est un rêve dis-tu Elisabeth... souvent, il faut forcer la porte, secouer les gens qui y vivent, les faire sortir de leur torpeur, de leur enfermement !!
beau texte..
bises
Écrit par : loula | lundi, 07 juillet 2008
Quelle angoisse!
Écrit par : enriqueta | lundi, 07 juillet 2008
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